mercredi 28 février 2007

Rhalâla

Je m'en doutais qu'avec ce bloug j'allais récupérer des tas de recherches bizarres. Ben ouais, à force de parler comme un charretier de sujets qui sont habituellement décrits avec un vocabulaire digne d'un lardon de six ans (genre "Mon petit bout il est trop chou c'est super d'être mère oh oui je vous le conseille !" et autres "J'ai des contractions et des douleurs, ce doit être ma petite souris qui donne des coups de pied, hi hi !") ben forcément je tombe dans une niche vocabularesque (cherchez pas, je viens de l'inventer) très très petite. Alors ça donne les trucs bizarres que je vois défiler chaque jour sur l'écran noir de mes nuits blanches à écrire ce bloug au lieu de dormir du sommeil du juste bourgeois ventripotent.

Par exemple, BLOG gynecologie fantasme photo. Hum Hum. J'ai pas compris. J'imagine pas un gynécologue en train de chercher le blog d'un collègue qui oserait exposer ses fantasmes sur ses patientes ("ah la chienne, tiens, quand j'y fout mon spéculum dans le bivalve, j'en ai le modulateur qui frétille"). Non ça me semble un peu bizarre. Ceci dit, avec ce que je viens d'écrire, je vais me récupérer un conchyliculteur cherchant les photos de la femme de son collègue qu'il a prise à poil dans le parc un jour de passion torride, et ça donnera conchyliculture femme à poil dans les bivalves. Et je jouerai encore l'étonné.

Nân pasque bon. La recherche sur doute sur ma paternité, là ça va je comprends. C'est du solide, on voit tout de suite où le gars veut en venir. Ben ouais, quoi, après l'accouchement, voilà-t-y pas ce robuste gaillard aux cheveux noirs, aux yeux marrons et au poil abondant qui voit sortir de sa copine plus brune qu'une chemise dans un meeting de Jean-Marie Le Pen un délicieux lardon malingre et blond comme les blés (c'est vraiment con comme expression je trouve, on va dire plutôt blond comme une bonne bière), avec les yeux bleus d'un husky. Alors forcément y s'en pose des questions. Est-ce que la génétique rend cela possible ? Est-ce que la couleur des yeux change après la naissance ? Est-ce que les cheveux brunissent ? Est-ce que cette fieffé salope m'a trompée avec Marco, mon meilleur ami qui se trouve également être, ô doute sournois, blond comme des putains de blés ? Alors c'est normal qu'il cherche sur Internet, hein, on va pas lui jeter la pierre.

En même temps mon uterus se contracte mais pas comme une contraction normal, c'est limite mais compréhensible aussi. Les mystères de la mécanique féminine sont infinis, et trouver là-dedans ce qui est normal ou pas normal, va savoir Marco. Surtout en période de grossesse, où il faut bien le dire les neurones du dedans de la tête m'ont l'air un peu en vrac (ça va bien mon amour-chéri-que-j'aime ?).

Mais alors le gars qui cherche présentation du suppositoire à l'ail j'avoue que je ne comprends plus. Et pourquoi ça tombe sur moi, hein ?

Ô temps, ô moeurs.

lundi 26 février 2007

Angoisses nocturnes

Ben c'est mal parti pour la tranquillité d'esprit, je vous le dit. Nân, pasque tout le monde nous le serine à force de conseils longs comme des jours sans pain (enfin moi c'est plutôt les jours sans danette au chocolat, mais c'est une autre histoire), mais quand on a un bébé dans la maison le sommeil devient léger comme, chais pas moi, la neutralité de la première chaîne dans la course politique actuelle. Le moindre pleur du bébé te réveille, hop, le moindre pet de travers, le moindre soupir, la moindre éructation bizarre et tu te retrouves a son chevet, le coeur pétri d'angoisse pour savoir si ton morpion va passer la nuit. Bon, c'est ce que tout le monde nous dit, hein ? C'est pas parole d'évangile non plus. d'ailleurs, les femmes enchaînent généralement dans la foulée sur leur homme qui dort d'un sommeil de plomb et qui ne bouge jamais son cul pour aller voir ce qu'à encore le petit morveux qui ne se lève pas pour s'occuper de leur progéniture. Et ledit critiqué de conclure, ah ben moi j'entends rien de toute façon. Comme quoi, hein, entre ce qu'on raconte et ce qui se passe vraiment, y'à comme l'épaisseur qui sépare, chais pas moi, François Bayrou d'un homme de gauche (mais pourquoi je parle de politique sur ce blog, moi ?)

Alors je veux bien croire que l'arrivée de cet être minuscule au rapport poids/puissance vocale insoupçonnable soit la source d'une transformation de ses parents en super-héros pourvus d'un sixième sens aiguisé comme les canines de Nicolas Sarkozy, mais faut pas pousser. Ouais. De toute façon, nous on l'a déjà le sommeil léger comme une plume au vent, la la la li lala. Par exemple cette nuit à deux heure et demi du matin, ma guitare que j'avais laissée appuyée contre le mur dans la future chambre de Sigmund est tombée sur des cartons à dessins en emportant au passage une pile de sous-verres. Ben vous allez pas le croire, mais on s'est tout de suite aperçu qu'il y avait quelque chose de pas normal. On était pas les seuls, remarquez, la résidence complète a été réveillé par le glaaaaïïïooooong mélodieux des cordes métalliques frottant sur les morceaux de verres, amplifié par la caisse de résonance de la guitare et de la chambre vide de sa bibliothèque (snif) et de sa console d'ordinateur (snif, snif).

En même temps c'est bien, ça les entraîne pour quand y'aura le moutard dans la chambre, occupé a pousser sa chansonnette de la nuit. Moi je m'en fous, hein, j'ai des boules quiès, mais j'espère bien que les voisins se réveilleront et que dans un grand moment d'empathie et de miséricorde humaine ils s'occuperont du biberon et/ou des couches sales. [...] OK, on peut toujours rêver. Le seul truc raisonnable, c'est de jouer comme les autres : c'est la force extraordinaire du lien maternel -tellement plus extraôôrdinaire que celle du lien paternel- qui pousse ces dames à se lever sans cesse tandis que leur conjoint harassé par une dure journée à glander au bureau puis à mettre les pieds sous la table avant de draguer des meufs dans Second Life continue à ronfler paisiblement du sommeil du juste. Ouais, dès fois, je comprends mieux les discours que l'on nous sert actuellement.

Bon on en est pas là. Mais comme cette nuit j'ai pas réussi à me rendormir après le coup de la guitare (en plus je rêvais que j'étais un explorateur et que je retournais au Portugal médiéval pour me faire accueillir par une troupe de soldats en morions qui me regardaient d'un air belliqueux, je vous jure j'ai rien fumé), je me demande ce que ça va donner dans un peu moins de trois mois. Il faut absolument que j'apprenne à dormir par tranche de dix minutes. Tiens je vais commencer par m'entraîner dans les chiottes du boulot. J'reviens...

[...]

Ah ouais fastoche. Dix minutes de sieste peinard assis sur les chiottes. Juste ça se voit un peu, pasque je m'ai appuyé la tête sur le dérouloir à papier et maintenant j'ai "Prop'net" de quasiment tatoué sur la joue. Mais c'est jouable. Tiens j'y retourne.

samedi 24 février 2007

Croissance du bidon

C'est dingue comment ça devient imposant ce bidon de mon amour-je-crois-que-tu-as-un-polichinelle-dans-le-tiroir. Ces derniers jours, on dirait une montgolfière qui se remplirait d'air chaud. Sauf que c'est tout dur et pas du tout souple comme je croyais. Plutôt comme un ballon de basket que comme un medecine-ball, pour les sportifs (ouais, je suis un garçon, j'ai le droit de faire des métaphores sportives à deux francs d'abord si je veux). Et ça devient encore plus dur en cas de contractions, là c'est carrément une boule de bowling, si vous voyez le style, mais sans les trois petits trous, sauf le nombril qu'il est resté dedans (il est pas censé sortir comme une soupape de pression d'ailleurs ?). Dans la rue on dirait qu'elle a volé un ballon aux ados du terrain de basket du coin. Sauf que, sauf que...

Vous avez vu comme elles sont fières les femmes enceintes avec leur bidon ? Nan mais ho. N'importe quoi. C'est pas seulement l'aplomb que donne la certitude de pouvoir passer aux caisses en priorité. Nan. Y'a quelque chose d'autre. Une espèce de sentiment de sacré autour de cette sphère, comme si tout le reste n'était que satellite. En tout cas, je suis satellisé, moi. Le pire c'est qu'on en vient à agir en fonction de ce sentiment : toutes nos actions intègrent le respect de boule de bowling qu'on ne peut même pas envoyer percuter des quilles. Je veux bien qu'il y ait quelque chose là de profondément animal qui nous fasse respecter le symbole évident de la reproduction en marche, mais bon. On n'est pas des dauphins, hein ? On peut penser avec notre beau cortex, aussi, au lieu d'être si aveuglément admiratif de cette rotondité soyeuse agitée de soubresauts sigmundiens. Et même les animaux, hein : regardez les fiers et courageux lions de la jungle, y se contentent de croquer les rejetons qui les emmerdent, au lieu de pleurnicher sur un blog leurs angoisses et leur admiration béate des bidons. Si c'est pas de la preuve, ça.

La preuve de quoi ? Ah merde, je sais plus. Ah ouais. les femmes enceintes et leur bidon qu'il faut nécessairement admirer. Avec des fringues qui permettent de le souligner. De le marquer. De le proclamer. Hé, vous avez vu mon ventre fécond ? C'est lourdingue, à force. C'est machiste, aussi. Mais à ce stade de la grossesse, l'esprit endormi par les hormones a du mal à le voir. La programmation neurale s'est réduite aux boucles du choix de la poussette et du contrôle ventral. Le reste n'existe plus. Ou plutôt le reste se réduit au nid. Faire le nid, la tanière, le terrier...Cesser de penser et préparer ce qui est vraiment important. Argh. La dichotomie homme-femme dans ce qu'il y a de pire. Faut voir les poncifs des magazines pour femmes enceintes sur les rôles respectifs des parents. C'est pas la critique de la raison pure, je vous le dit. Bon c'est pas grave.

On s'en fout pasque hier soir on a choisi deux prénoms pour Sigmund en mangeant des dosas dans un restaurant indien de La Chapelle. Voilà c'est fait, je vais pouvoir faire la reconnaissance de paternité sans que le gars soit obligé de me casser un genou.

jeudi 22 février 2007

Comment ça va finir tout ça ?

Ouais c'est vrai d'abord. Comment ça va finir tout ça ?
Ca va finir par un bébé dans mon ancien bureau; là c'est bon je crois que je commence à comprendre. Mais ce bloug, hein ? Comment qu'y va finir ce bloug ? Pasque c'est pas tout ça de mettre un bloug en route (et croyez-moi c'est vachement plus difficile que de mettre un bébé en route, et nettement plus frustrant avec toutes ces trucs informatiques qu'il faut faire), c'est pas le tout non plus de se faire chier contraindre légèrement s'obstiner s'efforcer de faire chier à le mettre à jour tous les deux jours que c'est hypra-dur quand on est occupé majoritairement à travailler d'arrache-pied pour acheter tous les articles dispendieux qui sont apparemment nécessaire à un futur bébé (putain, mais qui a besoin d'un siège pour prendre son bain, hein, qui ?), mais bon qu'est ce que je vais en faire de ce bloug une fois que Sigmund sera né ?

Je pourrai faire un bloug de papa heureux...
Ca me ferait bien chier, tiens (apparemment je régresse au stade anal en ce moment). Un blog dégoulinant de photos de Sigmund bavouillant avec des billets sur "Oh mon dieu qu'il est beau avec son crâne déformé" et sur "Oh super regardez la jolie couleur de ce que Sigmund a pondu dans ses couches ! Je vous ai fait une photo !". Ouais, ben non, très peu pour moi. Très peu pour vous, surtout. L'autosatisfaction légèrement supérieure de ceux qui ont pondu le plus commun des mômes et qui s'imaginent avoir fabriqué le rejeton parfait, ça me fait un peu gerber (stade oral, ça progresse). Et puis franchement ça n'intéresse personne. C'est pas que mes angoisses actuelles intéressent grand monde, mais les joies de la paternité n'intéressent les parents que lorsque qu'il s'agit de leur propre enfant. Les joies de la paternité des autres sont toujours légèrement moins joyeuses, voire carrément nulles par rapport aux nôtres (enfin j'imagine, hein, j'y suis pas encore), genre "mais enfin je ne comprends comment qu'ils font pour trouver ce petit merdeux adorable alors qu'il nous casse les burnes à brailler depuis dix minutes"

Je pourrais faire aussi un bloug de papa angoissé. Genre : Nom de code Dolto, les angoisses d'un jeune père en apprentissage.
Mouais, c'est à peu près pareil. Inintéressant. Franchement, les interrogations sur la meilleure conduite à tenir quand votre enfant chéri commence à écrire sur les murs avec sa merde de grands messages "papa est un con", je vois pas l'intérêt, à part chercher la compassion de lecteurs désoeuvrés qui tartineront vos commentaires de merde pour vous dire que vous vous y êtes mal pris, et que vous êtes un con (j'me vouvoie souvent dans l'intimité, j'aime bien, mon cher mais vous allez être Papa, mais vous plaisantez, j'espèèèère, pas du tout, n'avez-vous pas vu les règles qui disparaissoient et votre amie qui gerboie ? Bref.) Je vois d'ici les débats sur le youpala et sur le sens de la poussette, ça me déprime d'avance.

Ouais pasque qu'à propos de poussette, je trouve que j'ai déjà tellement de mal à tenir la ligne initiale de ce bloug qu'un bloug de papa ça partirait franchement en couilles. Hier je parlais comme un con de poussettes en sollicitant des conseils ; il est où le bloug qui devait se moquer gentiment des angoisses des futurs parents ? Hein, il est où ? Faut que je revienne à une ligne dure, ça va pas traîner je vous le dit. Back to the déconnade moqueuse. A poil Batman et les hôpitaux réunis. A mort les poussettes, retour au caddie ! Ca va chauffer pour le Sigmund, on s'écoute un peu trop je dis. C'est pas parce qu'on en est au sixième mois qu'on va se laisser gagner par la psychose de la fin. Et ce qu'on fera après, ben on s'en occupera après. Si on a le temps entre les couches, les biberons, les bains, les promenades, les lessives, le ménage, les maladies, les visites, les contrôles, la famille, la belle-famille, les amis, les copains, les voisins. Pardon, je voulais dire entre les putains de couches qui collent pas, les cons de biberons jamais à la bonne température, les bains qui pètent le dos dans la baignoire, les promenades interminables à cause de la poussette mal foutue, les lessives des tonnes de bavoirs complètement crados, le ménage de l'appartement dévasté, les maladies infantiles à répétition, les visites aux médecins qui disent tout et son contraire, les contrôles de l'hôpital pour le tatouage du minot, la famille sur le dos, la belle-famille sur le ventre, les amis qui vous conseillent, les copains qui vous envahissent, les voisins excédés, j'en passe et des pas mûres. Tiens c'est bon ça commence à revenir.

J'pourrais faire un livre, sinon.
C'est ça ouais. Je m'appelle pas Ginny Weasley, ni Nouveau Papa.

mardi 20 février 2007

La fixette de la poussette

C'est un truc qui n'est pas très connu mais généralement le kit bébé contient une poussette : ouais, comme les bébés sont pas très autonomes, pendant à peu près quatre ans faut une poussette pour les trimballer. Bon, un caddie(r) peut faire l'affaire, mais il paraît que les gens sérieux achètent une poussette pasque c'est mieux adapté au bébé. Moi je veux bien. Mais bon, l'essentiel c'est qu'il y ait des roues et un truc où poser le bébé, hein ? Alors je vois pas pourquoi un chariot de marché ou un side-car attaché à une mobylette ça ferait pas la rue michel. Passons. Mettons qu'on soye obligé d'acheter une poussette. Ben figurez vous que c'est vachement difficile : on ne finit par penser plus qu'à ça, c'est ce qu'on appelle la fixette de la poussette.

Y'a des kilos de marques différentes, des tonnes de modèles. Tout dépend de ce qu'on veut faire avec cette poussette. Déjà il m'a fallu un mois pour comprendre la différence entre une nacelle, un cosy et un transat. Oh ça va, hein, faites pas les crâneurs, j'suis sûr qu'il y en a parmi vous qui connaissent même pas les trois mots. C'est des trucs qui se mettent sur le chassis de la poussette et qui dépendent de l'âge du bébé et du temps qu'on veut lui faire passer dedans. Huuuum. En fonction du temps, de l'âge et du mouvement faut mettre des accessoires différents, des configurations différentes attachés différemment. Faut sortir au moins de polytechnique féminine pour comprendre (désolé pour cette blague doublement machiste).

En plus il paraît que ça a une influence sur le développement psychologique de l'enfant. Sans blague. Suivant que tu mets le gamin les yeux vers le haut, dans le sens de la marche, qui te regarde, en vrac dans le filet à provision et ben ça change tout qu'il paraît. Mettons. L'essentiel pour moi est qu'il soit bien attaché, qu'il se carapate pas. En tout cas ça a sûrement une influence sur le dos des parents : misère, que c'est lourd ces trucs là ! Le poids est un paramètre à prendre en compte. Moi je ne dis rien pasque c'est quand même plus léger qu'un caddie(r) c'est vrai. Ceci dit la moindre poussette c'est au moins quatre cent fois plus cher.

Bon bref, et donc on finit par faire une fixette. Ca fait trois mois que mon amour-à-bidon-pulvérulent compulse frénétiquement des catalogues, zone sans fin sur des sites internet et fait des comparatifs à dix dimensions sur les marques et les modèles. Dans son sommeil parfois elle marmonne des "...hgmhgn chassis hgnm nacelle et cosy...". Au début je m'intéressais pas trop mais là ça y est je suis lancé ça me rappelle le temps des vignettes Pannini (pour les jeunes, je précise que les vignettes Paninni ne sont pas des autocollants annuels que l'on colle sur les sandwichs). Ouais ! Tiens je t'échange une Peg-pérégo contre deux Bébé-confort, deux Gracco contre une Jané. A la fin il t'en manque toujours une. Mais c'est très addictif. Putain on pense qu'à ça, l'autre jour on comptait les proportions de différentes marques dans les poussettes qu'on croisait dans la rue (Mac laren est en tête, avec un bon tiers).

En passant, je remercie l'internaute qui est arrivé sur ce site en cherchant "poussette orgue de barbarie", ça montre qu'il y a quand même des gens qui ont envie d'un truc un peu original pour flanquer leur chiard dedans. Ouais, c'est vrai, un orgue de barbarie sur la poussette, au moins ça permet de gagner un peu de thune en promenant son gamin. Et lui mettant des vêtements rouges, et une petite chaînette dorée, on peut faire croire qu'on a un petit singe comme le vioque dans Sans famille (je m'appeeeeeeeellllle Rééééémi). Ca me donne des idées, pourquoi pas une poussette-livraison de pizza (en plus les pizzas tiennent au chaud le gamin). Ouaip.

Bon en tout cas on n'a pas encore choisi le modèle adéquat qu'il est bon. Alors si vous avez des conseils, n'hésitez pas. Mais pas la Loola, hein, elle est trop lourde (et trop tape à l'oeil). Et le cosy c'est pas obligatoire. A vous de jouer.

dimanche 18 février 2007

Bonne année !

Vous le saviez vous que le nouvel an vietnamien y tombait en même temps que le nouvel an chinois ? Pasque tout racisme bon enfant de TF1 mis à part (genre un reportage limite nouvel an des niaquoués, plein de poncifs), ben c'est une question de calendrier lunaire. Mais les significations sont pas les mêmes, je vous laisse vous reporter à des explications ici.
Bon, tout ça pour dire qu'on a fêté ça ce week-end : n'oublions pas que Sigmund est un quart viet (sa maman-à-bidon-zeppelin moitié viet et sa grand-mère -bonjour belle-maman !- full viet). Donc Sigmund est un futur cochon. Comme son père. Hé oui. La génétique.

Donc c'était le nouvel an vietnamien. on a mangé du Banh Chung, c'était très bon. C'est une espèce de pâté de riz gluant avec du soja et du porc à l'intérieur (bonjour le cochon !), qu'on fait griller, c'est délicieux. Et dimanche y'avait des règles hyper-strictes à respecter. Moi c'est pas mon genre les règles superstitieuses hyper-strictes, mais là chais pas, je me suis pas senti le courage de les transgresser, ça doit être la paternité et l'angoisse des contractions occasionnelles de l'utérus de mon amour-à-bidon-éruptif. D'abord on a le droit de rien jeter, même pas un vilain carton Ikéa qui traînerait dans l'entrée depuis quatre jours à cause d'une notice qu'on arriverait pas à lire (c'est une hypothèse, hein ?). Donc rien jeter. Déjà que c'est le foutoir à la maison depuis que je fais le ménage tout seul, bonjour la porcherie. Ca tombe bien que ça soye l'année du cochon.

Ensuite, il fallait que le premier visiteur ramène du sel, de l'eau, aucun fruit acide que des fruits sucrés, et qu'il soit de bonne humeur parce que c'est son humeur qui décide du déroulement de l'année. Je vous jure. Alors bon, je pose la question : comment voulez-vous qu'un pauvre futur père angoissé qui vient de passer sa semaine à monter des meubles ikéa, qui se tape le ménage depuis trois mois, qui se stresse comme un dingue et qui doit se lever le matin aux aurores de son dernier jour de vacances pour acheter une putain de bouteille d'eau et un con de flacon de sel, comment voulez-vous que ce pauvre être martyrisé puisse encore supporter la responsabilité de devoir revenir à la maison avec un grand sourire et une bonne humeur inaltérable pasque c'est son humeur qui détermine le bon déroulement de l'année où va naître son enfant ? Hein ? C'est pas trop de charge et de responsabilité pour de si frêles épaules, ça ?

Ah ben non, ça a été finalement. La preuve que le cochon, c'est un bon signe. Juste j'avais un doute si le sel de guérande et une bouteille d'Hépar ça allait le faire pour des rites vietnamiens, mais apparemment on s'en fout. Ca s'est bien passé. On a mangé du Bunh cha (des brochettes de porc -bonjour le cochon !- qu'on roule dans de la salade avec des pates, c'est très bon. J'ai l'impression que du coté viet faut pas trop leur en raconter question bouffe. Et l'année du cochon, c'est vraiment sa fête. Enfin bref. L'année prochaine, on filera une enveloppe rouge avec trois euros à Sigmund. D'ailleurs, il la fêté tout ça avec nous, en quelque sorte : le soir, une demi-heure de coups de pieds alternés avec des contractions rythmique de l'utérus, on a bien rigolé. C'est rigolo de voir le pied passer en déformant le bidon. Enfin quand je dis qu'on a bien rigolé, j'me comprends. Une sorte de rire nerveux. L'angoisse monte, putain.

Hé ! Bonne année !

vendredi 16 février 2007

Montage de meubles Ikea /4

La dernière bande dessinée (après c'est promis, j'arrête) du plan de montage est vachement sybilline. D'abord Ggpdbvpumr n'y apparait même pas, même on y voit un espèce de Ggpdbvpumr en réduction qui doit être son enfant. Appelons-le l'enfant du gentil gars plein de bonne volonté par un matin radieux, Sigmund pour abréger :



Je me perds en conjonctures sur la signification du premier dessin. J'ai l'impression qu'ils s'excusent pour la piètre qualité du plan de montage, genre "hé ho, vous avez bien fait gaffe (d'où le petit panneau attention) que votre meuble y coutait trois euros ? Vous comptiez pas avoir un plan compréhensible avec ça ? Alors venez pas essayer de râler après."
Ou bien alors ce sont trois monnaies vikings anciennes dont on veut nous faire admirer la mugnificence pour rappeler la tradition viking dont est issu la fière entreprise suédoise. Mais c'est un peu dur à avaler pasque la seule tradition viking qu'on connaisse dans nos contrées, c'est de débarquer comme des fous avec des haches et de tout laminer, piller et violer au passage. Alors bon.
Le deuxième dessin me semble évident. On nous rappelle qu'on a acheté un meuble à tiroirs, et pas un escalier d'appoint. Toute utilisation comme escalier d'appoint est prohibée. L'entreprise dégage toute responsabilité en cas d'utilisation comme escalier d'appoint, et enverra immédiatement ses avocats aux contrevenants, avocats qui se feront un plaisir de débarquer comme des fous avec des haches et de tout laminer, piller et violer au passage.
Si vous êtes observateurs, vous aurez noté que l'on voit le petit symbole attention, juste au dessus du meuble escalier à tiroirs. C'est là qu'il faut coincer les pièces vikings pour porter chance. Si, si.
Le dernier dessin voit Sigmund en train d'escalader le meuble à tiroirs comme s'il s'agissait d'un escalier d'appoint, en s'aidant d'une grande croix en métal. Je suppose que l'utilisation en tant qu'escalier d'appoint est autorisée si on a la grande croix en métal. Et que l'on a au préalable tracé sur le mur des lignes en pointillés. Juridiquement c'est pas très clair, donc je vous conseillerai plutôt d'en rester au meuble à tiroirs et de pas tenter l'escalier des fois que les avocats débarquent.

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas.

mercredi 14 février 2007

Montage de meubles Ikea /3

Bon, là ça devient plus dur. Voilà-t-y pas que Ggpdbvpumr comprend plus rien à sa notice :



- Allô ? Ikéa ?
- Hallo ? Montaz by mala byf prevedena kvalifikovanou ?
- Allô, chuis pas chez Ikéa ?
- Oups, pardon, oui Ikéa dépannage, que puis-je faire pour vous aider ? [rires]
- Oui ben ça va pas du tout, déjà j'ai pas tous les outils et je me suis cloué la main, bon, ça arrive...
- Oui, c'est sûr, ça arrive. [rires]
- Mais là franchement je comprends plus rien, j'ai un long tube à faire rentrer dans un petit carré, vous voyez ?
- Oui, Oui, c'est cela, je vous écoute...
- Ben un long tube dans un petit carré, ça peut pas marcher ?
- C'est exact, mais avez vous penser à mettre le petit carré dans le long tube ? [rires]
- [...]
- Je vous sens dubitatif, mais essayez, je vous jure, ça va marcher. Nos plans sont formels. [rires]
- Ah ben si vous le dites, bon je vais essayer. Vous me faites retrouve le sourire.
- Nous sommes là pour ça. [rires] [rires] [rires]
- Bon ben merci alors, je raccroche.
- Juste une dernière chose, faites attention vous vous êtes enroulé dans le fil du téléphone, vous pourriez vous fêler la calebasse exactement comme le meuble sur la notice si vous ne mettez pas le tapis volant... [rires]
- Ah ouais exact, trop fort vous êtes. Merci, hein ?
- De rien. [rires]. A bientôt, hein. [rires]

Là, Ggpdbvpumr vient de se faire entuber de 5 minutes d'appel surtaxé.
[A suivre]

lundi 12 février 2007

Montage de meubles Ikea /2

Bon, c'est pas tout ça, mais après avoir compris qu'en fait les outils on s'en fout, on verra bien ce que ça donne au moment où on en a besoin (généralement, des vis manquantes un samedi soir à 23h00 avec une table à monter pour un brunch le lendemain matin), j'aimerai qu'on m'explique la suite des aventures de Ggpdbvpumr :



Je sais pas vous, mais moi je comprends ça comme ça, à peu près :
- Premier dessin : "Putain, j'arrive pas à monter ce putain de croisillon dans mon putain de meuble, rien à faire ça rentre pas c'est beaucoup trop grand, j'ai tout pété le coin, putain, putain, putain..."
- Deuxième dessin : "Ouais ! Super ! Avec un tapis volant ça va beaucoup mieux, regardez comme c'est beau !"

En plus la tête de Ggpdbvpumr destinée à nous faire comprendre ce qui est bien et ce qui est mal, ben ça m'horripile. Finalement ça pourrait aussi bien vouloir dire :
- Premier dessin : "Je fais la tête mais en fait je suis hyper-fier de mon meuble moderniste avec sa fleur de métal et son décor de petite fissures"
- Deuxième dessin : "Je souris mais c'est pour me donner une contenance, hein, pasque je m'ai cloué la main sur mon meuble.

Autre solution, mais qui m'a l'air un peu trop osée pour des suédois (quoique ?) :
- Premier dessin : Il est strictement interdit de forniquer avec votre meuble sous peine d'abimer les coins.
- Deuxième dessin : Par contre, vous pouvez vous carrer un doigt dans l'anus en caressant votre beau meuble. Pensez à mettre une alèze plastique...

Ouais, c'est peut-être la bonne...

[A suivre]

samedi 10 février 2007

Montage de meubles Ikea /1

Ah ouais, il faut bien que je la monte, cette bibliothèque. C'est pas tout de l'avoir acheté. Dans la chambre de Sigmund, j'ai déjà une bibliothèque, mais elle est trop grande pour le salon, alors bon, on la remplace par une petite bibliothèque blanche où on mettra que des bouquins choisi pour mettre en valeur notre culture et notre mode de vie, direct à la place principale ousque les invités la verront bien, et ça fera la rue Michel.
Alors on est allé chez Ikéa. Ikéa, c'est les copains des jeunes comme nous qui démarrent dans la vie à trente-cinq ans passés. Oui, pasque il n'y a qu'à Ikéa que tu peux acheter simultanément un lit pour gamin, une bibliothèque pour vieux et des boulettes de renne sous vide. Ikéa, je le pratique depuis que j'ai dix ans, dès fois je pense que mes parents avaient un atelier de montage clandestin de meubles tellement j'ai l'impression d'avoir passé mon adolescence à faire le con avec une petite clé métallique et des modes d'emplois abscons.

Oui pasque ce qui caractérise Ikéa, c'est le mode d'emploi qui tue. Je reste toujours des heures devant à me demander ce qu'il ont bien voulu dire (en plus d'essayer de lire tous les paragraphes, même ceux dans les autres langues, pour être sûr de ne rater aucune information cruciale). Bon par exemple dans ma bibliothèque à monter que j'ai, y'à ça :



Alors voilà, ça raconte l'histoire d'un gars tout sourire qu'on va appeler Ducon à cause de son sourire niais, non c'est pas gentil, on va l'appeler tête de noeud un gentil gars plein de bonne volonté par un matin radieux, Ggpdbvpumr en abrégé. Alors Ggpdbvpumr est tout content pasque qu'il acheté sa nouvelle bibliothèque et voilà il ne reste plus qu'à la monter. Avec Ikéa, point n'est besoin d'outils compliqués ! Dès la première page, voilà t-y pas que Ggpdbvpumr nous déclare d'un air bonhomme qu'on a besoin d'un tournevis, d'un autre tournevis (pourquoi deux, mystère ?), d'un crayon de couleur gris, d'un... truc carré avec trois yeux ? et puis d'une perceuse à percussion genre qui réveille les voisins le dimanche matin à huit heures.

A mois que Ggpdbvpumr ne nous dise justement qu'on peut se passer de tout ça... mais alors ça veut dire qu'il faut avoir tout le reste, un marteau, des pinces, une concasseuse, un marteau-piqueur, je sais pas quoi encore. Putain, c'est pas clair. La paragraphe en Slovensky n'est pas très précis : "Montaz by mala byf prevedena kvalifikovanou..." Alors ils les faut ou pas ces outils, hein ? En magyar, c'est pire. En français, c'est à peine compréhensible : "Montage compétence par le début est obligatoire ; [...] outils n'ont pas forme voulu, mais règle à trois oeils". Nous voilà bien avancés. Ggpdbvpumr va commencer à tirer la gueule si vous voulez mon avis.

[A suivre]

jeudi 8 février 2007

Bientôt les vacances

Ah ouaiiiis ! Super ! Des vacances, enfin !
La semaine prochaine, je me la coule douce ! C'est la fête. Mes premières vacances d'une semaine complète (j'arrive même pas à y croire) depuis les dernières où, dans un élan fougueux de libido surchauffée par l'alcool, les drogues (chocolat pour moi) et la chaleur méditerranéenne, nous avions conçu ce fragile petit être qui bousille le ventre de sa mère à coups de pieds rageurs. Comme le temps passe ! Comme la vie va ! Youpi ! Youpla !

Bon ça va bien de déconner cinq minutes.

Moi les vacances, je les kiffe grave. Mais là quand même je sens poindre une légère déception. Bon pasque d'habitude les vacances c'est d'abord genre je me lève à l'heure que je veux et zone toute la matinée (jusqu'à 15 heures) en peignoir et grosses chaussettes. Je fais des trucs improbables sur mon ordinateur comme reclasser les archives des documents de mes dernières missions dont je n'ai strictement -mais strictement- rien à foutre, mais j'aime pas avoir un disque dur mal rangé ; c'est mon coté geek fasciste, je sais, j'en connais un qui va apprendre à faire son lit au carré et à créer des répertoires numérotés. Après le zonage vient le visionnage. Des films. Les plus nuls possibles. Genre pour la semaine prochaine j'ai prévu Dodgeball et Eragon, entre autres. C'est dire. Moi les films qui font mal à la tête, et ben ça me fait mal à la tête. Après le film, je me repose un peu en sortant, ben dites faut pas rester enfermé toute la journée, pour aller acheter deux mille-feuilles et trois éclairs à la boulangerie en face, puis je rentre pour au choix regarder un bon film (Les bronzés 3) ou programmer un peu ou mater la télé crétine que la tête se vide doucement ou bien encore forniquer. Oui, c'est ma journée typique de vacances de quand je suis tout seul et que mon amour-fourbue rentre du travail. J'oubliais : bien sûr j'ai préparé un délicieux repas amoureusement mitonné pendant des minutes au micro-ondes (8mn) ou au four à chaleur tournante (16 mn), grâce au frère du commandant de l'Enterprise (ou à l'oncle ? je ne sais plus).

Ok, ok, je suis bien conscient que c'est pas super glamour, comme vacances, mais chacun trouve son bonheur où il peut, hein. Moi je peux pas voyager en avion rapport à une phobie, en train ou en voiture pasque je suis malade, alors faut pas me demander d'aller vivre la grande aventure du désert jordanien en groupe de dix personnes, 8 jours 7 nuits, animations, marchés hébergement, bivouac, tralatsouintsouin, nouvelles aventures des frontières de mes couilles. Oups pardon. A la limite je peux prendre le train une heure pour aller vomir à Orléans, mais pour les vacances Orléans c'est pas top d'une part et d'autre part mes vaccins sont pas à jour pour franchir le périphérique, et mon passeport non plus, je ne crois pas que j'ai le droit de sortir de la zone 2. Puis j'ai pas envie d'attraper le palu, non plus. Un peu de responsabilité, quand même. Bref.

Mais là du coup je les sens plus trop les vacances qui arrivent. Pasque mon amour-à-bidon-en-expansion a prévu une petite liste de trucs à faire, comme par exemple aller à Ikea acheter une bibliothèque pour remplacer celle de la future chambre à Sigmund, et puis aussi choisir un modèle de poussette, démonter le bureau, repeindre la chambre, etc, etc... j'ai déjà fait la liste. Argh, et les putains de prises à terminer.
Mais surtout la bibliothèque Ikea à monter, là. L'enfer prévisible, aussi gros que le bidon d'une femme enceinte de huit mois avec des quadruplés. Ikea, c'est même plus la peine de les présenter, tout le monde y est passé un jour où l'autre, tout le monde y a acheté une commode, une armoire, un meuble télé ou une connerie pour la cuisine qui sert à rien et reste enfermée dans un tiroir (mais c'est tellement pas cher, regarde !). Donc tout le monde sait qu'il y a deux catégories de personnes :celles pour qui le montage d'un meuble Ikea ne présente pas de difficulté majeures (généralement, elles ont des noms suédois et travaillent dans les ateliers de design de l'entreprise suédoise) et ceux pour qui le calvaire commence au moment où ils cherchent à loger un carton trop gros dans une voiture trop petite (généralement, les autres ; prenons un cas particulier, moi).

D'abord,j'ai souvent du mal a distinguer l'emballage du meuble à monter lui-même. Le carton passe encore (quoique tant que j'y pense, une des étagères du meuble de la salle de bain est en carton, j'ai peut-être fait une boulette au montage) mais les plaques qui séparent souvent les éléments fragiles terminent généralement chez moi montées dans l'ensemble final. Ensuite la visserie. Le compte y est jamais. Mais c'est ma faute, hein ? Comme le #@!!/%$ de sac en plastique est très résistant, je finis par tirer dessus comme un malade et par éparpiller les trucs métalliques aux cinq coins de la pièce. Quand je recompte ensuite, c'est le bordel, il en manque. Enfin, quand j'arrive à compte pasque généralement j'ai du mal à voir la différence entre les différentes sortes de vis. Et je confonds les bouchons en bois avec des vis (je les enfonce en force là où il faut pas). Je sais jamais où mettre la colle, alors je la sniffe. C'est peut-être pour ça que je comprends rien au schéma où, généralement, j'apprends que je vais avoir une sciatique en bougeant le meuble (on voit bien les petits éclairs au bas du dos). C'est déjà pas de la tarte mais si en plus je dois faire des éclairs avec mon dos, bonjour. Peut-être que la paternité va m'apporter la sérénité nécessaire pour arriver à monter un meuble du premier coup ? Va savoir. Je vous le dirai la semaine prochaine.

Mais pour l'instant réjouissons-nous, youpi, youpla, des vacances qui sont bientôt là.

mardi 6 février 2007

Ca vous change un homme

Ca commence à se savoir que mon amour-à-bidon-agité va bientôt accoucher d'un lardon. Ca commence à se savoir que je vais bientôt être papa (je sais pas si vous avez remarqué, mais maintenant quand je dis que je vais être papa, je m'évanouis plus comme au début ; c'est grâce en partie à ce bloug, je pense). Et donc comme ça commence à se savoir, on ne me regarde plus pareil. C'est normal. Etre père, ça vous change un homme.

Conneries ! Nân mais qu'est ce qui faut pas entendre. Quand Sigmund sera là, après trois mois à incinérer des couches sur le balcon et à me lever toutes les deux heures pour le gaver comme une oie, je dis pas. La ouais je risque d'avoir salement changé, genre faut pas m'adresser la parole pasque je suis siiiiiii fâtiguééé. D'ailleurs c'est pas forcément que les moutards qui font ça, hein, en ce moment je suis si fatigué par le boulot que j'enverrais bien tout péter jusqu'à la lune. Ce bloug y compris, où j'ai du mal à maintenir la ligne éditoriale que je m'étais fixée en préalable, basée sur la déconne prénatale (c'est un genre que je m'ai inventé). Tout part en couilles. Bref. Qu'est-ce que je disais ? Ah ouais. Quand le minot sera là, d'accord, y'aura du changement de l'air, mais jusqu'à présent, hein, quelle différence ? A part le fait que je regarde compulsivement les poussettes qui passent pour voir la marque et évaluer le poids.

Mais là, la simple future paternité change le regard que l'on porte sur moi. Je parle même pas du fait que l'on demande directement des nouvelles de mon amour-à-bidon-plutôt-vers-l'avant avant même de s'enquérir de ma petite santé quand j'ai des amis au téléphone (et encore, ils se soucient de mon amour-à-bidon-extrapolé juste en tant que support de Sigmund). Non. mais au boulot en particulier, mes collègues, chefs, subordonnés et néanmoins amis relations aperçus y'a cinq minutes fréquentations me jugent différemment depuis que je suis passé en tête de liste des futurs géniteurs ; apparemment y'à une liste qui circule où sont consignés les futurs pères et mères de la société où je travaille, liste qui doit sans doute servir à faire passer ces cartes crétines que je signe depuis des années machinalement (" Bravo pour la naissance de votre petit dernier, mais c'est vraiment sa photo sur le faire part ?" ou bien "Félicitations à la maman et surtout à l'équipe de l'hôpital qui ont vraiment bossé, eux" ou encore "Bonne chance avec votre nouveau boulet, cordialement") sans me douter que ce serait bientôt mon tour. Je me demande ce qu'il va y avoir sur ma carte. Sans doute des trucs de la part de mes chefs ("Bravo", "Félicitations sincères", "En espérant que ça n'empiète pas sur ton temps de travail, amicalement") et de mes équipes ("Félicitations et n'hésite pas à prendre un 4/5ème", "Nouveau bébé, nouvelle augmentation !").

Je vois ça d'ici. En tout cas je ne suis plus le même à leurs yeux. Et pourtant je vous le dit, yé né pas changé. Je suis toujours ce jeune homme étranger qui vous chantait des romances. La romance des caddies(r). La romance d'Edwina et de Kevin. Et ce qui est le plus important : je ne veux pas changer. Je veux rester le même homme fou qui n'hésite pas à mettre deux paires de chaussettes le matin ou à télécharger des chansons de Tino Rossi au péril de sa vie. Est-ce qu'on met une part de soi dans son futur enfant, et qu'après on n'est plus jamais pareil ? Je vous propose de vérifier ça sous contrôle d'huissier. Je vais demander à Albert, mon fidèle ami huissier, de me dire si la paternité a l'air de me transformer. Il a huit gosses, il saura bien me le dire.
La vie est d'un difficile en ce moment. Ca doit être l'approche de ces élections présidentielles à droite qui me perturbe. Ou alors je change pour de vrai.

dimanche 4 février 2007

Autorité paternelle

Sigmund est un garçon. On n'en sait rien, hein, en vrai, mais à force de l'appeler Sigmund ben on finit par penser que c'est un garçon. J'aurai du appeler ce bloug "Nom de code : Henrietta" et ça aurait tout changé, mais bon, Sigmund c'est plus rigolo, alors voilà, on imagine notre futur gnome comme un garçon. Et pas comme une fille. Je dis ça pasque les rapports d'autorité père-fils sont différents des rapports d'autorité père-fille. Croyez-moi, j'ai lu des tacs de trucs là-dessus, alors je suis un spécialiste (ben oui, la vraie vie ça s'apprend dans les livres, faut pas croire que le premier Kevin venu avec six gosses il en sait plus que moi qui me suis fadé l'intégralité des bouquins du rayon "Education" d'un grande libraisie parisienne).

Ah oui, je vous ai pas dit, je fonce bille en tête dans mon sujet du jour, mais sinon l'échographie de Batman s'est bien passée, tout ça, Sigmund a deux bras, deux jambes, quatre ventricules, une aorte, une cortex, une vésicule, mais comment-veux-tu, une nuque fine, plein de doigts aux bons endroits, des yeux, pas de bouteilles de plongée ni de masque ni de tuba, bref un beau bébé de six cent grammes (l'équivalent de trois belles tranches de foie, pour vous donner une idée) qui bouge comme un forcené. Oui, tout le temps, sans s'arrêter. Pendant que Batman essayait de le choper avec son truc à ultra-sons, il faisait des loopings dans le bidon de sa mère, des doubles saltos, des triples lutz on aurait dit Fabrice Candeloro a qui on aurait promis qu'il pourrait trouver un cerveau dans la pièce (quoique je ne suis même pas sûr qu'il chercherait) bon disons plutôt un acrobate dingue d'un cirque chinois qui vous file le tournis à se démonter la colonne pour faire tourner trente assiettes avec ses pieds, tout en jonglant avec vingt-sept balles, trois massues et une bouteille de sauce soja.

Du coup Batman était un peu fébrile et n'arrêtait pas de taper sur le bidon de mon amour-consterné en gueulant "hé ho, on va se calmer là-dedans", et forcément, tout le monde était un peu tendu, mais ça c'est arrangé et Batman m'a serré la main malgré le ramponneau féroce que je lui avais allongé sur la nuque en gueulant "Dis donc tu touches pas à ma femme, OK ?" sur un ton hystérique, tout ça nous avait mis pas mal en retard, et l'autre lutin démoniaque qui continuait à hocher la tête dans l'utérus de sa mère genre j'essaie de vous faire passer un message, tas de branleurs. Peut-être qu'il voulait nous dire quelque chose (mais par pitié, pas qu'il est l'antéchrist), genre "heurg heurg, j'ai le cordon ombilical noué autour du cou, j'étouffe !" (ah non chuis con, les bébés ne respirent pas) ou bien "j'aimerais bien que mon con de père arrête de dauber sur mon compte". Bref, c'était confus et pas clair toute cette histoire.

Sauf que.
Au début, quand Sigmund bougeait, il suffisait que je pose ma large main calleuse, chaude et rassurante de travailleur manuel, hydratée, douce et fébrile de branleur surdiplômé pour que les pulsations rythmiques du gniard déjà en train de boumboumer (à croire qu'il écoute déjà de la techno) s'apaisent. De ma voix grave et rocailleuse de prolétaire buveur de bière et amateur de gitanes, haut-perché et hargneuse de contremaître vendu, je réussissais à le calmer par la force naissante de l'autorité paternelle, la seule, la vraie, celle qui fout la trouille au rejeton qui supplie sa mère de ne rien dire au père rapport à la trempe qu'il va se prendre. La voix de l'autorité, celle qui rassure et terrorise à la fois, un peu comme quand N. Sarkozy assure devant un parterre d'ouvriers qu'il prendra les décisions qu'il faut pour s'occuper d'eux quand il sera président. C'est pas que je me prenne pour Nicolas Sarkozy, notez bien. Mais faut reconnaître que l'autorité, il en connaît un rayon. Exactement le genre d'autorité qui fait pas vraiment envie. Bref. Mais c'est une autre histoire. Donc tout ça pour dire que Sigmund se calmait vite fait bien fait quand j'apposais ma main ferme sur la douce courbe du bidon conjugual, en sussurant d'une voix douce et autoritaire "c'est pas bientôt fini, ce bordel, oui ?"

En tout cas ça marche plus. Je crois que ce que Sigmund cherchait à nous dire, c'est qu'il est en rébellion ouverte contre l'autorité paternelle. Pas encore né qu'il nous fait déjà sa crise d'adolescence, ce sale moutard. C'est pas tenable. Mais je vais pas me laisser faire. Je vais finir par voter Ségolène, moi, pour qu'on fasse des centres fermés d'éducation pour les bébés. Ahlalala, je veux qu'on m'aide à rétablir l'ordre juste dans le bidon de mon amour-orangina.

Na !

vendredi 2 février 2007

Suspense insoutenable

Bon, vu que j'écris rien sur le bloug, vous devez vous douter qu'il y a enculé anguille sous roche. C'est pasque cet aprèm on fait la deuxième échographie et que ce soir mes parents et mes beaux-parents se rencontrent.

Mais si, vous savez, la deuxième échographie, celle où on voit si le bébé a pas trois bras, six jambes, des bouteilles de plongée, ou bien s'il n'adresse pas à l'échographe un sourire carnassier en dessinant du doigt un 666 comme dans les mauvais bouquins sur l'Antéchrist.

Mais si, vous savez, ce genre de rencontre familiale où des grands-mère survoltées décident de l'emploi du temps de votre rejeton pour les douze prochaines années.

Donc j'ai le trouillomètre à zéro. Du coup j'écris rien. J'ai augmenté ma dose de médocs calmants, le nombre de verre de whisky que je m'enfile, et ma consommation de sucres rapides genre marron qui s'étale sur des tartines (ou bien directement à la cuillère dans le pot c'est tellement meilleur...).

Promis, je vous raconte tout ça dès que j'ai un moment de répit.