Ah ouaiiiis ! Super ! Des vacances, enfin !
La semaine prochaine, je me la coule douce ! C'est la fête. Mes premières vacances d'une semaine complète (j'arrive même pas à y croire) depuis les dernières où, dans un élan fougueux de libido surchauffée par l'alcool, les drogues (chocolat pour moi) et la chaleur méditerranéenne, nous avions conçu ce fragile petit être qui bousille le ventre de sa mère à coups de pieds rageurs. Comme le temps passe ! Comme la vie va ! Youpi ! Youpla !

Bon ça va bien de déconner cinq minutes.

Moi les vacances, je les kiffe grave. Mais là quand même je sens poindre une légère déception. Bon pasque d'habitude les vacances c'est d'abord genre je me lève à l'heure que je veux et zone toute la matinée (jusqu'à 15 heures) en peignoir et grosses chaussettes. Je fais des trucs improbables sur mon ordinateur comme reclasser les archives des documents de mes dernières missions dont je n'ai strictement -mais strictement- rien à foutre, mais j'aime pas avoir un disque dur mal rangé ; c'est mon coté geek fasciste, je sais, j'en connais un qui va apprendre à faire son lit au carré et à créer des répertoires numérotés. Après le zonage vient le visionnage. Des films. Les plus nuls possibles. Genre pour la semaine prochaine j'ai prévu Dodgeball et Eragon, entre autres. C'est dire. Moi les films qui font mal à la tête, et ben ça me fait mal à la tête. Après le film, je me repose un peu en sortant, ben dites faut pas rester enfermé toute la journée, pour aller acheter deux mille-feuilles et trois éclairs à la boulangerie en face, puis je rentre pour au choix regarder un bon film (Les bronzés 3) ou programmer un peu ou mater la télé crétine que la tête se vide doucement ou bien encore forniquer. Oui, c'est ma journée typique de vacances de quand je suis tout seul et que mon amour-fourbue rentre du travail. J'oubliais : bien sûr j'ai préparé un délicieux repas amoureusement mitonné pendant des minutes au micro-ondes (8mn) ou au four à chaleur tournante (16 mn), grâce au frère du commandant de l'Enterprise (ou à l'oncle ? je ne sais plus).

Ok, ok, je suis bien conscient que c'est pas super glamour, comme vacances, mais chacun trouve son bonheur où il peut, hein. Moi je peux pas voyager en avion rapport à une phobie, en train ou en voiture pasque je suis malade, alors faut pas me demander d'aller vivre la grande aventure du désert jordanien en groupe de dix personnes, 8 jours 7 nuits, animations, marchés hébergement, bivouac, tralatsouintsouin, nouvelles aventures des frontières de mes couilles. Oups pardon. A la limite je peux prendre le train une heure pour aller vomir à Orléans, mais pour les vacances Orléans c'est pas top d'une part et d'autre part mes vaccins sont pas à jour pour franchir le périphérique, et mon passeport non plus, je ne crois pas que j'ai le droit de sortir de la zone 2. Puis j'ai pas envie d'attraper le palu, non plus. Un peu de responsabilité, quand même. Bref.

Mais là du coup je les sens plus trop les vacances qui arrivent. Pasque mon amour-à-bidon-en-expansion a prévu une petite liste de trucs à faire, comme par exemple aller à Ikea acheter une bibliothèque pour remplacer celle de la future chambre à Sigmund, et puis aussi choisir un modèle de poussette, démonter le bureau, repeindre la chambre, etc, etc... j'ai déjà fait la liste. Argh, et les putains de prises à terminer.
Mais surtout la bibliothèque Ikea à monter, là. L'enfer prévisible, aussi gros que le bidon d'une femme enceinte de huit mois avec des quadruplés. Ikea, c'est même plus la peine de les présenter, tout le monde y est passé un jour où l'autre, tout le monde y a acheté une commode, une armoire, un meuble télé ou une connerie pour la cuisine qui sert à rien et reste enfermée dans un tiroir (mais c'est tellement pas cher, regarde !). Donc tout le monde sait qu'il y a deux catégories de personnes :celles pour qui le montage d'un meuble Ikea ne présente pas de difficulté majeures (généralement, elles ont des noms suédois et travaillent dans les ateliers de design de l'entreprise suédoise) et ceux pour qui le calvaire commence au moment où ils cherchent à loger un carton trop gros dans une voiture trop petite (généralement, les autres ; prenons un cas particulier, moi).

D'abord,j'ai souvent du mal a distinguer l'emballage du meuble à monter lui-même. Le carton passe encore (quoique tant que j'y pense, une des étagères du meuble de la salle de bain est en carton, j'ai peut-être fait une boulette au montage) mais les plaques qui séparent souvent les éléments fragiles terminent généralement chez moi montées dans l'ensemble final. Ensuite la visserie. Le compte y est jamais. Mais c'est ma faute, hein ? Comme le #@!!/%$ de sac en plastique est très résistant, je finis par tirer dessus comme un malade et par éparpiller les trucs métalliques aux cinq coins de la pièce. Quand je recompte ensuite, c'est le bordel, il en manque. Enfin, quand j'arrive à compte pasque généralement j'ai du mal à voir la différence entre les différentes sortes de vis. Et je confonds les bouchons en bois avec des vis (je les enfonce en force là où il faut pas). Je sais jamais où mettre la colle, alors je la sniffe. C'est peut-être pour ça que je comprends rien au schéma où, généralement, j'apprends que je vais avoir une sciatique en bougeant le meuble (on voit bien les petits éclairs au bas du dos). C'est déjà pas de la tarte mais si en plus je dois faire des éclairs avec mon dos, bonjour. Peut-être que la paternité va m'apporter la sérénité nécessaire pour arriver à monter un meuble du premier coup ? Va savoir. Je vous le dirai la semaine prochaine.

Mais pour l'instant réjouissons-nous, youpi, youpla, des vacances qui sont bientôt là.