Vous le saviez vous que le nouvel an vietnamien y tombait en même temps que le nouvel an chinois ? Pasque tout racisme bon enfant de TF1 mis à part (genre un reportage limite nouvel an des niaquoués, plein de poncifs), ben c'est une question de calendrier lunaire. Mais les significations sont pas les mêmes, je vous laisse vous reporter à des explications ici.
Bon, tout ça pour dire qu'on a fêté ça ce week-end : n'oublions pas que Sigmund est un quart viet (sa maman-à-bidon-zeppelin moitié viet et sa grand-mère -bonjour belle-maman !- full viet). Donc Sigmund est un futur cochon. Comme son père. Hé oui. La génétique.

Donc c'était le nouvel an vietnamien. on a mangé du Banh Chung, c'était très bon. C'est une espèce de pâté de riz gluant avec du soja et du porc à l'intérieur (bonjour le cochon !), qu'on fait griller, c'est délicieux. Et dimanche y'avait des règles hyper-strictes à respecter. Moi c'est pas mon genre les règles superstitieuses hyper-strictes, mais là chais pas, je me suis pas senti le courage de les transgresser, ça doit être la paternité et l'angoisse des contractions occasionnelles de l'utérus de mon amour-à-bidon-éruptif. D'abord on a le droit de rien jeter, même pas un vilain carton Ikéa qui traînerait dans l'entrée depuis quatre jours à cause d'une notice qu'on arriverait pas à lire (c'est une hypothèse, hein ?). Donc rien jeter. Déjà que c'est le foutoir à la maison depuis que je fais le ménage tout seul, bonjour la porcherie. Ca tombe bien que ça soye l'année du cochon.

Ensuite, il fallait que le premier visiteur ramène du sel, de l'eau, aucun fruit acide que des fruits sucrés, et qu'il soit de bonne humeur parce que c'est son humeur qui décide du déroulement de l'année. Je vous jure. Alors bon, je pose la question : comment voulez-vous qu'un pauvre futur père angoissé qui vient de passer sa semaine à monter des meubles ikéa, qui se tape le ménage depuis trois mois, qui se stresse comme un dingue et qui doit se lever le matin aux aurores de son dernier jour de vacances pour acheter une putain de bouteille d'eau et un con de flacon de sel, comment voulez-vous que ce pauvre être martyrisé puisse encore supporter la responsabilité de devoir revenir à la maison avec un grand sourire et une bonne humeur inaltérable pasque c'est son humeur qui détermine le bon déroulement de l'année où va naître son enfant ? Hein ? C'est pas trop de charge et de responsabilité pour de si frêles épaules, ça ?

Ah ben non, ça a été finalement. La preuve que le cochon, c'est un bon signe. Juste j'avais un doute si le sel de guérande et une bouteille d'Hépar ça allait le faire pour des rites vietnamiens, mais apparemment on s'en fout. Ca s'est bien passé. On a mangé du Bunh cha (des brochettes de porc -bonjour le cochon !- qu'on roule dans de la salade avec des pates, c'est très bon. J'ai l'impression que du coté viet faut pas trop leur en raconter question bouffe. Et l'année du cochon, c'est vraiment sa fête. Enfin bref. L'année prochaine, on filera une enveloppe rouge avec trois euros à Sigmund. D'ailleurs, il la fêté tout ça avec nous, en quelque sorte : le soir, une demi-heure de coups de pieds alternés avec des contractions rythmique de l'utérus, on a bien rigolé. C'est rigolo de voir le pied passer en déformant le bidon. Enfin quand je dis qu'on a bien rigolé, j'me comprends. Une sorte de rire nerveux. L'angoisse monte, putain.

Hé ! Bonne année !