Ben je vous la fait courte hein. Mais bon j'ai un super réveil de la mort dont je suis très fier. Y'a plein de sonneries hyper zen hype qui te détendent la tête avant même que tu sois levé pour aller te faire braire au boulot. La première sonnerie c'est le bruit de la mer, les vagues qui s'échouent sur le sable sans doute blanc d'une quelconque caraïbe. La deuxième c'est un coucou farceur au fond des bois qui coucoute tranquillos pour te dire allez mon gars fais pas ta feignasse, faut te lever. La troisième c'est le joyeux murmure d'un ruisseau qui glougloute dans les sous-bois, mais celle-là on la met pas des fois qu'on se compisserait le pyjama dans un demi-sommeil. La quatrième c'est le bruit du vent dans les herbes hautes de la savane (enfin je crois hein, mais ça pourrait tout aussi bien être la main de ma soeur dans la toison rude d'un sanglier). Et la cinquième ce sont des trilles joyeux d'oiseaux un peu gonflants au bout d'un moment. Aucune de ces sonneries ne réussit pourtant à me sortir du lit en moins de vingt minutes.

Depuis ce matin, on a une nouvelle sonnerie. C'est une voix toute douce qui murmure : "Heu, je crois que j'ai perdu les eaux."
Elle est terrible cette sonnerie, j'étais debout en moins de quinze secondes, lavé en quarante-cinq, habillé en trente.

Sinon, à part ça, on est dans un scénario qu'on avait pas prévu. Mon amour-à-bidon-niagara est à la clinique pour attendre que ça démarre, dans une petite chambre, toute seule. Et moi je suis ici à attendre que le téléphone sonne, comme un con. De dauphin, point. De Sigmund, nibe.
Merci pour vos commentaires, ça réchauffe le coeur de l'honnête homme en proie au doute incommensurable de savoir s'il va prendre une pepperoni quatre fromages ou une merguez poivrons oeuf pour son repas du soir.
A bientôt pour le petit dauphin du mois de mai.