Ben ouais, je suis tout peinard ce week-end, vu que mon amour-en-cloque s'est tirée avec une amie faire une thalassotérapie dans une région viticole du sud. D'ailleurs j'ai comme un doute là, c'est crédible cette histoire ? Elle serait pas plutôt allé en cachette se piquer la ruche chez des producteurs de pinard malgré l'interdiction formelle de la faculté ? J'aurais du me méfier quand elle m'a parlé de vino-thérapie prénatale. Bref, ne remuons pas le tire-bouchon dans la bouteille et laissons couler. Ca fait du bien des week-end off comme ça, chacun se retrouve seul face à lui-même (et à une bonne bouteille de whyskie tiens, je vais me rattraper, j'vais m'gêner) pour faire des trucs pour lui hors de la pression continuelle de la grossesse.

Oui je sais je suis pas trop cohérent vu que j'ai dit qu'il ne se passait pratiquement rien, mais bon y'a quand même une certaine pression, faut pas le nier, hein ? Et puis d'abord je fais ce que je veux, je suis sur mon blog de futur papa angoissé, et si j'en envie de raconter n'importe quoi en peignoir et grosses chaussettes de laine, c'est mon droit le plus absolu que j'exerce, un verre à la main. Après tout c'est pas comme si des gens qui me connaissent me lisaient : coucou papa ! (et oui, je sais tout...).
Bref qu'est-ce que je disais. Ah vouaye. Donc ce week-end je fais ce que je veux, en dehors du contexte de l'arrivée de Sigmund, sans même y penser du tout, quoi. Je retrouve mes réflexes d'adolescent de trente ans. Hier j'ai même commencé à faire des devis pour un nouvel ordin, c'est dire. Et puis je réfléchis à un argumentaire qui me permettrait d'importer une Wii à la maison, genre cette nouvelle console fait faire du sport, c'est bon pour une femme enceinte.

A part ça j'ai décidé de ranger la petite chambre, la bibliothèque c'est vraiment trop le foutoir. Toutes ces couches accumulées de livres que je ne relirai pas, de vieux cours, de souvenirs bidons d'époques révolues, de partoches que je saurai jamais jouer, de CD avec des trucs dépassés gravés dessus (genre Rise of the Triad), de disquettes (oui je sais, y'a même des jeunes geeks qui savent même pas à quoi ça sert ces petits bouts de plastiques rigolos, et moi j'en ai trente boites avec des Coreldraw 3 et des Windows 3.1 disk 1/11 marqué dessus). Cette bibliothèque est remplie de merdes sentimentales et de bibelots à la cons. Je vais te me faire un ménage là-dedans, ça va pas traîner. C'est pas pour l'arrivée de Sigmund, notez bien. C'est juste que ça me pèse, d'un coup.

C'est comme ces putains de câbles derrière la télé. Mais comment j'ai pu arriver à faire une aussi grosse boule de trucs emmêlés ? Y'en a dans tous les sens et toutes les couleurs, avec des bouts à nu qui dépassent que ça serait vachement dangereux pour un adulte de mettons, je ne sais pas, 50 cm de haut qui irait farfouiller là-dedans. Et qu'en plus je viens de rajouter un super gros truc de Noël avec des lumières dans tous les sens et qui clignote faut voir comme, pour le coup ça te fait plus de lumière qu'un abus de vinothérapie, je te le dis. Bon donc ce foutoir de câbles je vais te le ranger, mais ça n'a rien à voir avec Sigmund, hein ? C'est juste que ça m'énerve.

Ah non vraiment je me passe un super week-end. Je me détends, peinard, pépouze. Tiens, puisque je suis en forme, je vais même jeter un coup d'oeil à ces prises électriques qui se déboîtent.