Alors qu'on s'ennuie sur le front de la grossesse, sur le thème de grossit-y-grossit-y-pas-ce bidon, la proximité des fêtes me laisse peu de temps (et peut-être aussi les affres du boulot qu'il faut faire correctement maintenant qu'il va y avoir un Sigmund à maintenir, oups, pardon pour le lapsus informatique, à entretenir). C'est bizarre de courir à cent à l'heure avec la diligence des ces cadres bornés heureux d'être les esclaves de ce marché de dupes qui voudrait que tu sacrifies ta vie à avoir les moyens de la vivre. La plupart des susdits cadres bornés justifient aisément cette routine de merde par leurs enfants, joyaux de leur couronne, couronnements de leurs ambitions, ambitions de leurs vies, viatiques vers une perpétuation existentielle. J'avoue que ça me laisse perplexe de penser que son propre épanouissement puisse passer par l'unique réussite de ses enfants.

Si je prends par exemple Gonzo, le conseilleur de notre dernier repas, j'ai l'impression que ses seuls buts (hormis d'acheter la dernière perceuse multi-percusive à double changement de braquet) était de réussir à se pourrir la vie avec son poste d'ingénieur système, d'acheter sa bagnole tape à l'oeil, de briquer son appartement avec de la déco à trois balles et enfin d'avoir son gnome. Ca m'étonnerait pas que ses prochaines sujets de préoccupation soient exclusivement tournés vers la meilleure crèche pour y coller son chiard, puis sur le classement des écoles, des collèges, des lycées, des études et puis aussi sur le sport et la musique obligatoire (tiens pourquoi pas l'ocarina, ah non tu n'y penses pas c'est le violon ou rien !). Et ce genre de vie, ça me fout bien les boules.

Vivement que Sigmund devienne un peu plus concret, que je puisse m'imaginer en Papa.

Papa...

Aaaaargh !