C'est fou le nombre de femmes à gros bidons que l'on croise dans la rue. Hier, cinq en rentrant chez moi. Bon, je me dis, est-ce que c'est normal ? Combien de femmes simultanément présentent ce ventre rebondi signe d'une future maternité (ainsi qu'un faciès réjoui de la bonne blague qu'elles ont faite à leur malheureux concubins, mais j'extrapole peut-être, c'est peut-être la simple joie d'avoir un -gros- polichinelle dans le tiroir), oui donc combien ?

Notre ami l'Insee nous informe que le nombre de naissance en 2005 est 774 600. Quooiii ? Tant que ça ? La vache. Oui, bon. En gros, 64 550 naissances par mois, si l'on excepte la légère variation saisonnière de début d'année résultant de l'accroissement des fécondations en période d'été (voilà qu'je cause comme l'insee, bref on baise beaucoup plus quand il commence à faire beau, et comme des pécaris en plus). En considérant que l'on rentre dans la catégorie de femmes à gros bidons au bout de cinq mois de grossesse (ou bien je me gourre ?) ça nous donne 64 550 x 4 = 258 000 femmes à gros bidon en liberté dans les rues.

Je rapporte ça à la population parisienne (eh oui, j'habite à Paris, bienvenue Sigmund dans un monde de brutes où de monstrueux 4x4 campagnards te pollueront la gueule dans ta poussette, qu'ils empêcheront d'ailleurs de passer en se garant sur les clous) du XIIème arrondissement (je suppose que les femmes a gros bidon ont une mobilité réduite), ça nous fait (hummpf, putain, une règle de trois, mon pire ennemi) 258 000 x 148 000 / 60 000 000 = 634 femmes à gros bidon dans le douzième arrondissement. Ah ben non, vous voyez, ça fait pas des masses, hé ben y'en avait cinq dans le trajet de dix minutes qui va de la station de métro jusqu'au local poubelle où gisent injustement ma console de jeux, mon ordinateur, etc... C'est pas croyable, vous ne trouvez pas ?

C'est un signe du destin, le fuerza del destino. Ou une malédiction. Ou bien c'est parce que j'y pense tout le temps, et que je les vois, elles, alors qu'avant pas du tout, je savais même pas que leur gros ventre c'était à cause d'un bébé. On en apprends tous les jours, j'te jure.
Ou alors c'est que j'habite entre l'hôpital Saint-Antoine et la clinique du Bien-Naitre, qui sont des repères connus de femmes à gros bidons. MAIS OUI ! C'est ça ! Je comprends pourquoi mon amour à petit bidon (pour l'instant) y est rentré pour consulter les tarifs...
Y'a vraiment des jours où je suis lent.