Comme tous les (futurs) parents primipares éduqués terreur des médecins, on lit plein de bouquins avec mon amour-à-bidon-ondulatoire. Vachement. Mais bon comme toutes les personnes éduqués, on sait que ça sert particulièrement à rien dans les moments de panique, et que de toute façon, pffff, on verra bien ce qui se passe. Tout au plus faut-il retenir quelques trucs qu'on ignorait complètement pour éviter les couneries (genre si ton bébé est tout bleu sous son petit bonnet blanc, ce n'est pas qu'il joue au schtroumpf, mais qu'il est peut-être en train de s'étouffer). En même temps ça permet de se rassurer sur des trucs genre le hoquet de Sigmund, répétitif, on dirait qu'il a bu deux margharitas et qu'il titube dans le ventre de sa mère à la recherche d'un hypothétique réverbère pour s'accrocher (et changer l'eau sous les patates, je suppose, quoique j'ai lu que de toute façon les foeutus faisaient ça dans le liquide à bébé comme le bébé dauphin dans l'eau directos parait-il, mais je m'égare).

Sinon, on m'en a offert rigolo tout plein, pasque l'auteur se prend hyper au sérieux, bon y dit des choses intelligentes, je dis pas, c'est là que j'ai appris le truc des smurfs (c'est un auteur américain alors schtroumpf ça se dit smurf, c'est le truc), mais ce qui est poilant (enfin, moi je trouve ça poilant, hein, je dis pas que la déconne absolue, surtout pour mon amour-à-bidon-cataclysmique) c'est que ce bouquin a été écrit en pleine vague flower power aux états-unis, et que j'ai trouvé cette petite perle à la fin du chapitre consacré aux premiers pas de l'enfant (ceux où l'on doit le laisser explorer quitte à ce qu'il mette le foutoir, sous peine d'en faire un gamin complètement inhibé, Sigmund on va voir quand il va explorer les prises électriques si ça le désinhibe bien) :
Vous pouvez l'aider [le bébé] et aider votre femme. Pour elle, il y a un choix à faire : ou sa maison sera impeccable et votre bébé hésitant, ou sa maison sera périodiquement un champ de bataille et votre enfant sera sûr de lui.
Vous pouvez l'aider en acceptant que son ménage ne soit pas parfait. Si vous donnez à votre enfant le droit d'explorer, cela veut dire que vous donnez à votre femme le droit d'avoir une maison moins bien tenue.

C'est pas magnifique ? Non mais franchement ? C'est un bouquin qui date de 75 je vous ferai dire. L'année de naissance du Tonton de Sigmund. Franchement, après coup, ça me file des doutes sur le reste du bouquin, sans charre. Pasque je veux bien que les mentalités aient eu du mal à évoluer mais là ça dépasse un peu les bornes des limites. Non mais sans rigoler, est-ce qu'un homme aujourd'hui se voit donner le droit à sa femme de faire ceci ou cela ? Y se prendrait vite fait un bon coup de pied dans les couilles ou tout autre mesure de rétorsion typiquement féminine (tous les hommes connaissent le fameux équivalent moral du bon coup de pied dans les roupettes, sous une forme ou sous une autre). Y'a d'autres passages du bouquin où l'auteur ne cesse d'évoquer la répartition des rôles dans le couple, avec une mère à la maison, ménage cuisine et changement de couche, et père au travail, cigares, whisky et petites pépées, genre. Sans oublier de préciser à chaque fois que le mari prévenant déchargera quelque peu sa femme de quelques menus soucis quotidien en arrivant, pour qu'elle puisse souffler un peu (genre il fera prendre la bain au bébé ou le réanimera s'il s'est étouffé avec un playmobil).

Bon c'est pas tout ça mais faut que j'aille préparer à manger, finir de nettoyer la cuisine et étendre le linge.
C'est pas pasqu'on est en vacances qu'il faut se tourner les pouces.