Une commentatrice mal inspirée envoyée jusqu'à ce bloug par le grand Swâmi, que je respecte et adule, et vénère et tout ça (c'est pas du cirage de pompe, c'est que je l'aime bien c'est tout, et c'est pas bisounours le moindre, c'est plutôt religieux comme truc, surtout quand il fait des pages de mantras apocalyptiques en moldave sur les bind chrootés et tout ça) a semblé douter de la filiation directe de Sigmund avec Rahan. La malheureuse. Elle ne sait pas que bouillonne dans les veines de notre famille la puissance et la sagesse de Crâo l'ancien. Et pour cela je lui pardonne. Elle ne sait pas que depuis que mon amour-à-bidon-contracté s'est maqué avec votre serviteur, elle a en fait épousé une parentèle capable de tuer un gnou à mains nues, un castor avec les dents, ou un tigre à dents de sabre avec un suppositoire à l'ortie (recette authentique inventée par Counorgh, chasseur ami de Rahan, et dont la carrière s'éteignit trop brusquement un jour de décembre lorsque le suppositoire qu'il s'apprêtait à enfoncer dans le rectum d'un crocodile fondit au moment où il plongeait la main dans l'eau. Sale histoire).

Oui nous avons encore à la maison dans un placard le collier de Rahan, son coutelas et son slip en peau. Je porte les deux premiers pour les cérémonies, mon frère porte le second dans les grandes occasions. Je m'inspire des dents pour trouver la sagesse. Je me touche la dent de la sagesse pour savoir s'il vaut mieux prendre plat du jour endives braisées au jambon béchamel ou bien petit salé aux lentilles le midi à la cantine. Je me tripote la dent de la ténacité quand je n'arrive pas à me motiver pour écrire une note sur ce bloug. Je me fait reluire la dent du courage avant de descendre la poubelle dans le local du (-1) où règne toujours une pénombre genre y'a un tueur en série qui rôde... Le descendant des âges farouches je vous dit.

Et le coutelas, hein ? Vous croyez que c'est du chiqué ? Comment croyez-vous que je ramène le repas à la maison le soir ? En achetant connement un rôti de mammouth chez Picard, peut-être ? Ah ah ah, laissez-moi rire comme une hyène. A la force du poignet, je vous dit. Et je ne parle pas de se tripoter la dent. Non. Comme le mâle alpha de l'antique troupe parcourant les alentours de la montagne de feu pour se taper un bon auroch bourguignon,je chasse tous les soirs près des réserves naturelles de nourriture. A l'heure propice, je rampe, je louvoie, toujours dans le sens du vent, et j'achève ma proie d'un coup du terrible coutelas, comme le faisait mon ancêtre aux cheveux de feu. La preuve en image avec notre repas de ce soir, que j'achève violemment avant que mon amour-à-bidon-intranquille le le dépouille pour le faire cuire sur le foyer de notre appartement caverne :



Alors convaincue ? Si ça c'est pas de la preuve définitive, alors je sais pas ce que c'est c'est.
Bon je retourne chasser une ou deux boîtes de haricots pour la garniture.
Hugh !